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25/11/2024

Flash boursier

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8,02%

14,40%

0,12%

(valeurs du vendredi précédant la publication)

 

L’administration Trump interpelle les marchés

Dans une atmosphère géopolitique tendue, le Vieux Continent continue à glisser à la suite de la publication de PMI décevants confirmant la tendance au ralentissement économique. Les bourses américaines, elles, vivent au rythme des nominations au cabinet de la nouvelle administration et des Trump Trades.

Alors que la saison des publications de résultats touche à sa fin, les nominations soufflent le chaud et le froid sur les marchés. La dernière en date, celle de Scott Bessent à la tête du Trésor semble rassurer Wall Street. Ce dirigeant de fonds d’investissement, fin connaisseur des marchés prône une politique ultra-libérale tout en soutenant les droits de douane comme levier de négociation. Elle vient contrebalancer celle de Robert F. Kennedy à la tête du département de la Santé et aux Services Sociaux ou encore celle de Peter Hegseth, cet animateur de Fox News qui n’a aucune expérience militaire ou de sécurité nationale, propulsé à la tête du Pentagone durant une période de tensions géopolitiques intenses. En tout cas, l’ensemble de ces choix traduisent la volonté du président élu de montrer à sa base qu’il n’entend pas prendre de gants pour tenir ses promesses de campagne.

Les marchés prévoient que le programme de Trump aura des tendances inflationnistes à en croire l’évolution du 10 ans américain qui depuis l’élection évolue dans une fourchette de 4.38-4.45%. 

Malgré les incertitudes liées à l’application du programme politique de Trump, les investisseurs privilégient plus que jamais les marchés américains et pour cause. Alors que les indicateurs PMI composite sont sortis en ligne au Etats-Unis (55.30 contre 54.30 attendus), ils ont montré une faiblesse surprenante en Europe (48.10 contre 50), corroborant s’il le fallait des réalités économiques différentes d’un côté et de l’autre de l’Atlantique. La situation politique des deux principales économies n’aide pas. Alors que le gouvernement français manque de stabilité, l’Allemagne est contrainte à tenir des élections anticipées. Le spectre de droits de douane américains exacerbe le climat d’incertitude et pèse encore un peu plus sur des perspectives économiques déjà faibles.

Sur la semaine écoulée, le S&P500 a progressé de 1.28%, le Nasdaq de 1.15%, pendant que le Stoxx Europe 600 a gagné 1.12%.

Cette semaine, l’agenda macroéconomique s’étoffe quelque peu avec l’inflation PCE et les minutes de la dernière réunion de la Fed aux Etats-Unis et les premières estimations allemandes de l’inflation pour le mois de novembre.

En décembre les Banque Centrales des deux économies se prononceront une dernière fois en 2024.

Pour la Fed, des baisses de taux moins nombreuses et de moindre amplitude sont à prévoir. L’outil FedWatch nous apprend que la probabilité d’une baisse de taux de 25 points de base (bps) lors de la prochaine réunion est descendue de près de 75% il y a un mois à 55% aujourd’hui. Nous estimons désormais entre 1.2 et 1.5% les baisses à venir sur les douze prochains mois.

Pour la Banque Centrale Européen le scénario est différent. Plus de baisses seront probablement nécessaires pour soutenir la conjoncture. Dans la foulée de la publication des PMI, la probabilité d’une baisse 50 bps lors de la prochaine réunion du 12 décembre a grimpé à 60%.

Malgré l’instabilité globale qui enjoint à la prudence, les baisses de taux à venir pourraient donner de l’impulsion au marché des actions.

 

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