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USD/CHF | EUR/CHF | SMI | EURO STOXX 50 | DAX 30 | CAC 40 | FTSE 100 | S&P 500 | NASDAQ | NIKKEI | MSCI Emerging Markets | |
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Dernier | 0.88 | 0.94 | 11'797.72 | 4'802.76 | 19'215.48 | 7'338.67 | 8'072.39 | 5'995.54 | 19'286.78 | 39'500.37 | 1'135.65 |
Tendance | |||||||||||
%YTD | 3.65% | -0.20% | 5.93% | -0.52% | 14.71% | -1.49% | -2.49% | 6.43% | 9.63% | 18.04% | 4.57% |
(valeurs du vendredi précédant la publication)
Le résultat des urnes n’aura pas laissé planner aucun suspens, la surprise est venue de la rapidité avec laquelle cette victoire s’est dessinée et de son ampleur.
Il n’aura échappé à personne que Donald Trump sera le 47ème président des Etats-Unis. En revanche la surprise est venue de la rapidité avec laquelle cette victoire s’est dessinée et par son ampleur. En effet, les Républicains raflent non seulement la Maison Blanche mais aussi le Sénat et (probablement) la chambre des Représentants. Cerise sur le gâteau, le GOP (Grand Old Party) gagne le vote populaire et se permet même le luxe de progresser dans quasiment tous les états, y compris dans les fiefs Démocrates.
Les marchés ont répondu de manière contrastée à cet événement, les anticipations des impacts du programme de Trump, s’il est effectivement mis en œuvre, entraînant des conséquences très différentes selon le camp. De manière synthétique, le MAGA (« Make America Grea Again) ou « America First » devrait bénéficier, dans un premier temps pour le moins aux entreprises américaines. Ce programme inclut des baisses d’impôts pour les entreprises (de 21% à 15%), des tarifs à l’importation de bien étrangers (60% pour les produits chinois et jusqu’à 20% pour ceux provenant d’Europe notamment) et une dérégulation. L’indice Russel 2000 regroupant les petites et moyennes entreprises américaines a bondi de 8.57% sur la semaine. De manière générale, les « Trump Trades » ont poussé les bourses américaines, le dollar et les rendements obligataires vers le haut.
De l’autre côté de l’Atlantique, si les capitales se sont lancées dans un concours de félicitations à l’égard du nouveau président des Etats-Unis, les marchés, eux, ont fait grise mine. Il faut dire que l’annonce de tarifs à l’exportation de biens européens vers les Etats-Unis intervient alors que le Vieux Continent accumule les maux. A la morosité de son économie et de ses perspectives sont venus s’ajouter ceux de l’Allemagne dont la fébrile coalition au pouvoir a fini par s’effondrer et l’approche de négociations compliquées avec une administration américaine dans les années à venir. Cela dit, à ce stade rien ne garantit que les tarifs annoncés soient appliqués.
Au niveau géopolitique, cette élection n’est probablement pas une bonne nouvelle pour les Ukrainiens, même si Trump aurait promis de défendre leurs intérêts dans le règlement express du conflit, une autre promesse électorale. Au Proche-Orient (tout comme pour Taïwan), cette élection aura pour effet d’augmenter les tensions.
L’autre événement de la semaine, la réunion de la Fed est presque passé inaperçue. Il faut dire que la décision de la Réserve fédérale américaine d’abaisser ses taux directeurs de 25 points de base à 4,50%-4,75% était largement attendue. J. Powell a dû s’employer pour ne pas laisser la conférence de presse se « politiser », tellement les questions auxquelles il avait à répondre étaient en lien avec sa future relation avec le prochain pensionnaire de la Maison Blanche. D’après lui, l’activité économique ainsi que les fondamentaux que sont l’inflation et le marché du travail évoluent dans la direction souhaitée. Pour ce qui est de l’avenir et du programme potentiellement inflationniste de Trump, il s’est contenté de rappeler que «ce n’est pas le bon moment pour renforcer un guidage prospectif».
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