Février 2022
Revue trimestrielle
Actions (monnaie locale) | 31.12.2021 | Performance 4e trimestre | Performance année 2021 |
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Suisse SPI | 16'444.52 | 9.31% | 23.38% |
Europe STXE 600 | 487.80 | 7.64% | 25.82% |
USA grandes cap. S&P 500 Index | 4'766.18 | 11.02% | 28.68% |
USA petites cap. RUSSELL 2000 | 2'245.31 | 2.12% | 14.78% |
Japon TOPIX | 1'992.33 | -1.73% | 12.75% |
Monde MSCI ACWI Index | 754.83 | 6.75% | 19.02% |
Emergents MSCI Emerging Markets Index | 1'232.01 | -1.36% | -2.47% |
Taux des Emprunts Etats - 10 ans | 31.12.2021 | évolution 4e trimestre | évolution année 2021 |
Suisse | -0.14 | 0.03 | 0.42 |
Allemagne | -0.18 | 0.02 | 0.39 |
USA | 1.51 | 0.02 | 0.60 |
Devises | 31.12.2021 | évolution 4e trimestre | évolution année 2021 |
USD-CHF | 0.9129 | -2.27% | 3.13% |
EUR-CHF | 1.03752 | -4.01% | -4.12% |
GBP-CHF | 1.2332 | -1.92% | 2.06% |
Immobilier | 31.12.2021 | Performance 4e trimestre | Performance année 2021 |
SXI Real Estate Funds | 518.81 | 0.83% | 7.32% |
Une croissance mondiale toujours vigoureuse
La croissance devrait rester vigoureuse mais moins exceptionnelle dans la mesure où le net rattrapage qui a suivi la réouverture de nombreux secteurs est derrière nous. Elle va être soutenue par la consommation qui reste toujours dominée par les biens, alors que les dépenses de services sont toujours inférieures à leur niveau prépandémique.
L’excédent d’épargne élevé va jouer un rôle important. La reprise a aussi été marquée par une demande de biens et services supérieure à la capacité de production des entreprises, entraînant une accumulation sans précédent de retards et un épuisement des stocks. A elles seules, la reconstitution des stocks et la satisfaction de la demande latente vont suffire à stimuler la croissance. L’économie mondiale est solide, malgré les effets de la pandémie, et peut faire face à des taux plus élévés. Le FMI table sur une croissance du PIB mondial supérieure à 4% (5% aux Etats-Unis et 4% en Europe).
Vers une remontée des taux
Le resserrement en cours des politiques monétaires fait que les obligations gouvernementales présentent peu d’intérêt, vu leur faible rendement et le risque de pertes en capital. Le rendement des obligations US à 10 ans devrait fluctuer au premier trimestre dans une fourchette étroite, entre 1.5 et 2%. La courbe des taux va probablement poursuivre son aplatissement.
Moins de dépense budgétaire pourrait freiner l’offre de nouveaux emprunts du Trésor américain, venant compenser pour partie le dénouement prévu fin mars des achats d’actifs obligataires par la Fed. Par ailleurs, les hausses de taux courts sont susceptibles à terme de ralentir la croissance de la demande et donc du PIB.
Sur les emprunts d’entreprises, les spreads sont très faibles mais les fondamentaux se sont améliorés. Le segment High Yield reste attractif avec peu de défaut anticipé (1-2.5%) en 2022.
Les CAT bonds
Les CAT bonds sont des instruments qui permettent aux compagnies d’assurance de transférer au marché une partie du risque lié à des événements naturels exceptionnels selon des conditions précises et pour une durée donnée (ouragans/tremblements de terre etc). En contrepartie de ce risque, l’investisseur reçoit une prime qui varie en fonction de la probabilité de survenance du sinistre. Les CAT bonds présentent quatre avantages :
- Un rendement net moyen d’environ 3.5% à 4%
- Pratiquement aucune fiscalisation puisque la quasi-totalité du rendement provient de la prime d’assurance encaissée
- Aucune corrélation avec les fluctuations des marchés actions ou obligations puisque le prix d’un CAT bond ne dépend que de la survenance du sinistre qu’il couvre
- Pas de risque de contrepartie car l’argent de l’investisseur n’est disponible pour l’émetteur que si les conditions stipulées sont remplies.
Pris individuellement, l’investissement dans un CAT bonds peut être très risqué mais il prend tout son sens lorsque l’investissement se fait au travers d’un fonds bien diversifié.
Les prévisions des bénéfices devraient soutenir les actions
En 2021, la performance des actions a été principalement tirée par les bénéfices, souvent supérieurs aux attentes, fournissant un soutien fondamental aux valorisations. L’indice du S&P 500 a souvent suivi les prévisions de la croissance des bénéfices et ces derniers devraient continuer à les alimenter mais de façon plus modérée. L’économie américaine se normalise après la forte reprise post-récession et la croissance sera plus difficile à maintenir pour les entreprises. Il faut sélectionner les entreprises qui combinent valeur et qualité, car elles sont les mieux placées pour saisir cet écart historique de valorisation. Leur capacité à générer des bénéfices et de les réinvestir pour stimuler leur croissance future va permettre de soutenir et de propulser leur valorisation.
Immobilier
Le marché immobilier est tendu en termes de valorisation et laisse peu de chance à une nouvelle progression. Les taux d’intérêt subissent des pressions haussières, ce qui pèse sur les valeurs d’inventaire des fonds immobiliers. Dans ce contexte de hausses de taux et de primes historiquement élevées, un retour à la moyenne semble propice et provoquerait une baisse de 10 à 15% de celles-ci. Dans un environnement d’inflation plus élevée, les fonds d’immeubles commerciaux et/ou industriels offrent une certaine protection car leurs baux sont indexés à l’inflation et permettent donc une adaptation des loyers. D’autant plus qu’après la crise sanitaire, ils affichent une valorisation intéressante (prime plus basse) avec un rendement brut historique de 5 à 6%.
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