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Vidéo réalisée en collaboration avec Le Temps
En effet, la période prolongée d’inactivité a fortement désorganisé de nombreux secteurs économiques. Cela a causé de sérieux problèmes de logistique ainsi que des goulets d’étranglement, notamment en Chine où les mesures de restriction ont perduré. L’émergence soudaine du conflit militaire entre l’Ukraine et la Russie a également généré une crise énergétique majeure en Europe et provoqué le renchérissement des prix du gaz et du pétrole.
Afin de juguler cette inflation, les banques centrales ont adopté des politiques monétaires restrictives en menant des hausses de taux progressives, qui ont eu pour conséquence de faire ralentir la croissance économique mondiale. Pour les banques centrales, du point de vue de la gestion du risque, un resserrement excessif est toujours considéré comme moins dangereux que de laisser les tendances inflationnistes dériver vers le haut. Les taux courts sont désormais plus élevés que les taux longs, ce qui fait peser un risque de récession en Europe et aux Etats-Unis au cours des prochains trimestres.
A ce stade, les effets du resserrement monétaire généralisé tardent à se matérialiser au niveau de l’économie réelle. Aux Etats-Unis, le marché de l’emploi reste solide (à 3.7%, le taux de chômage est au plus bas depuis 50 ans) et les récentes hausses de salaires accordées par les entreprises continuent d’alimenter la consommation des ménages. Avec deux postes à repourvoir pour une personne à la recherche d’un emploi, les salariés continuent d’avoir un pouvoir de négociation élevé. Nous constatons cependant que face au ralentissement économique qui se profile, les entreprises commencent à annoncer des réductions d’effectifs.
En Europe, où l’inflation a atteint 10% en novembre, les gouvernements vont probablement continuer de protéger les ménages et les entreprises des hausses des prix de l’énergie, via des mesures budgétaires et des boucliers tarifaires. Ces mesures sont nécessaires pour maintenir la cohésion sociale, mais elles retardent le retour de l’inflation vers les niveaux cibles, et contraignent les banques centrales à aller plus loin qu’elles ne l’auraient fait dans d’autres circonstances.
Le contexte est différent en Suisse avec une inflation qui se limite à 3%, la force du franc ayant permis de réduire l’inflation importée. Néanmoins, la vigueur du marché de l’emploi, avec un chômage à seulement 2%, fait pression sur les rémunérations et contraint la BNS à augmenter ses taux directeurs. Nous prévoyons que le pic de taux devrait se situer vers 1.75%-2.0% à mi-2023.
Les prix de l’énergie et de l’alimentation devraient finir par se stabiliser voire diminuer dans le courant de l’année prochaine et contribuer ainsi à ramener l’inflation vers les objectifs des banques centrales d’ici fin 2024, début 2025.
Pour le moment, la détermination des banques centrales reste entière et la poursuite du durcissement de leur politique dans les prochains mois devrait mener les taux à un pic mi-2023. Ainsi, les anticipations des taux terminaux aux Etats-Unis et en Europe sont supérieures à 5% et 3% respectivement. L’atterrissage en douceur de l’économie ne peut être écarté, mais cela nécessiterait une baisse plus marquée de l’inflation qu’actuellement anticipé.
Résultat, en 2023, la croissance mondiale devrait seulement avoisiner les 2%, et cela va peser sur les prévisions bénéficiaires des entreprises.
Les marges des sociétés très résilientes jusqu’à présent ont profité de l’épargne abondante des ménages et des coûts de financement faibles.
L’entrée en récession l’année prochaine, marquerait probablement le début du reflux des prix et donc d’un changement de politique de la part des institutions monétaires. Nous anticipons un pivot de la Fed vers la deuxième partie de l’année prochaine, quand l’inflation aura commencé à reculer, sous les 4%.
Dès que les marchés financiers penseront avoir identifié ce point d’inflexion, un rallye pourrait se mettre en place aussi bien sur les actions que sur le marché obligataire.
Les placements à revenu fixe comme les emprunts d’états ou les obligations d’entreprises de qualité sont redevenus une classe d’actifs attrayante avec des niveaux de rendement dont nous n’aurions pas osé rêver il y un an.
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Il succède ainsi à Robin Richard qui continuera à accompagner sa clientèle avant de prendre une retraite anticipée en 2025.
L’Université de Neuchâtel est désormais dotée d’une Fondation destinée à récolter des fonds par voie de donation ou legs.
Créée avec un capital de départ de CHF 50’000.-, la « Fondation pour l’Université de Neuchâtel » a reçu de la part de la banque Bonhôte un premier don qui a doublé son capital initial.
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