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L’économie suisse respire mieux. L’euro a retrouvé de la vigueur. Cette reprise, qui a rendu les exportations helvétiques plus concurrentielles, montre l’importance toute particulière que joue le taux de change de l’euro pour la Suisse. C’est donc avec grand intérêt que les entrepreneurs du pays scrutent l’horizon pour percevoir son évolution.
Le choc provoqué par l’abandon en janvier 2015 par la Banque nationale suisse (BNS) du taux plancher de CHF 1.20 pour un euro est encore bien présent dans les esprits (Fig. 1.). Il a enfin été suivi d’une hausse de la monnaie européenne plus en phase avec les besoins de l’économie suisse. Bénéficiant d’une amélioration du climat économique et politique, mais aussi des efforts de la BNS pour affaiblir le franc suisse, l’euro s’est apprécié de 10% en 2017, passant de CHF 1.06 à 1.17.
La Suisse est un pays stable et bien géré. Son endettement est faible et il y a peu d’inflation. Exportatrice et importatrice, elle est très ouverte sur l’extérieur. Aussi, depuis de nombreuses années, le franc suisse est considéré comme une valeur refuge. La demande de francs suisses est sensible aux instabilités géopolitiques de toutes sortes. Notre monnaie réagit positivement aux surprises économiques ou politiques à connotation négative, aux événements qui engendrent de l’incertitude sur les marchés financiers.
Ainsi, la faiblesse de la conjoncture américaine ou européenne, le Brexit, les velléités nucléaires de la Corée du Nord ou encore le glissement de l’administration Trump vers le protectionnisme sont de nature à provoquer une hausse du franc suisse. En revanche, en raison de la solidité des fondamentaux suisses, du peu de sortie de capitaux et de la faible inflation, les surprises positives ont un effet moindre. Le franc suisse s'affaiblit peu.
Avec plus de 40% des exportations, l’Union européenne est le principal acquéreur de produits suisses. Comme il exerce ses effets aussi bien sur les prix des biens exportés que sur celui des biens importés, le taux de change de l’euro par rapport au franc suisse joue un rôle important. Un affaiblissement de la monnaie européenne place de ce fait les exportateurs helvétiques en situation plus difficile face aux concurrents. Il y a des effets sur l’inflation, la production et l’emploi. La BNS ne peut donc totalement s’affranchir de la politique monétaire menée par la Banque centrale européenne et de l’évolution de la conjoncture européenne.
Le statut de monnaie refuge du franc suisse est peu compatible avec le tissu industriel helvétique. Une appréciation trop rapide et excessive de notre monnaie peut s’avérer dommageable pour l’économie du pays. Elle conduit à des reculs d’investissements productifs et influence négativement le tourisme et le commerce de détail. Une étude du SECO a notamment relevé que la force du franc a freiné les dépenses en R+D et en innovation. Le KOF, le Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ, a constaté qu’entre 2015 et 2016 les investissements des entreprises ont reculé entre 12 et 15%. Mais il n’y a pas eu que des dégâts. En limitant les coûts, la baisse des prix importés a atténué la pression sur les exportateurs. Des branches comme l’horlogerie et la production de machines ont amélioré le service, le marketing et leurs exportations sont devenues plus résistantes.
Comment évoluera le franc suisse cette année ? Pour émettre des prévisions, il convient d’examiner la situation actuelle. Le risque politique perçu en Europe (France, Italie) s’est atténué. Malgré les hausses de taux courts décidées par la Réserve fédérale américaine, le dollar s’est affaibli contre la plupart des devises. Prête à intervenir pour atténuer les pressions haussières sur le franc, la BNS entend poursuivre une politique monétaire expansionniste dans le but de stimuler l’inflation et de soutenir l’activité économique helvétique (Fig. 2.). Elle estime qu’en dépit de son affaiblissement par rapport à l’euro, le franc suisse reste à un niveau trop élevé, ce qui est une menace pour l’évolution des prix et pour la conjoncture.
Nous pensons dès lors que le taux de change de l'euro par rapport au franc suisse devrait s’apprécier modérément, soit aux environs de CHF 1.18 – 1.22. Un mouvement haussier plus prononcé nous semble peu probable. En raison notamment du budget équilibré de la Confédération et de l’excédent de la balance des paiements courants, le franc suisse fait preuve d’une vigueur à long terme qu’il ne faut pas sous-estimer. On notera encore que le dollar, actuellement survendu contre euro, pourrait reprendre des couleurs.
Le bénéfice net de la banque se monte à CHF 3 millions par rapport à 1.93 millions en 2016. Une progression de +55.2% expliquée par les bons résultats des marchés financiers et surtout par la croissance continue de la clientèle en gestion. Dans ce contexte, les performances des portefeuilles et des fonds gérés par la banque ont été réjouissantes ce qui s’est traduit par des revenus opérationnels en hausse, alors que les charges sont restées maîtrisées.
La banque Bonhôte a reçu le Swiss Lipper Fund Award 2018 dans la catégorie des meilleurs fonds CHF balancés pour son produit Bonhote Strategies - Monde (CHF). Nous nous réjouissons de voir notre stratégie d’investissement honorée par ce prix qui récompense, depuis plus de 30 ans, des fonds et des sociétés de gestion de fonds dont le rendement ajusté au risque a excellé par rapport à leurs pairs.
La Banque Bonhôte & Cie SA a acquis la société FidFund Management SA, société de direction de fonds immobilier, en partenariat avec CACEIS (Switzerland) SA. Cet investissement stratégique constitue une nouvelle étape décisive dans la verticalisation de l’offre immobilière du groupe Bonhôte qui se place ainsi désormais parmi les entreprises incontournables de la gestion immobilière helvétique.
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